VoyAGE de NOces, 2015

 "Voyage de Noces" est une installation. La bande son donne une dimension autre et indispensable à l'oeuvre.

Technique mixte sur toile collée sur bois, 120 x 200 cm.

 

Valise, vaisselle cassée, chemise de femme et d’enfant, appareil photo, porte monnaie, brosse d’enfant, boite, toupie, photo de mariage, peinture acrylique et pigments.

 

 

La violence conjugale est un piège dans lequel on tombe, sans s’en rendre compte.

C’est bien un piège invisible qui nous est tendu, dans lequel on se laisse emprisonner, par naïveté, par ignorance, par confusion, sans se douter de ce qui nous attend…

 

Au début de l’histoire,  tout est sourire et de miel.

Petit à petit la violence psychologique s’installe, par petite touche, tout doucement, au rythme de l’araignée qui tisse sa toile.
Commencent les reproches, à propos de tout et de rien, surtout sur des choses dont on n’a pas le pouvoir, un problème administratif ou de travail, une difficulté d’argent, la météo….

Ce qu’on est, et ce qu’on fait, ne conviennent jamais à l’autre.

Arrive la culpabilité d’être soi-même.

 

La peur s’installe dans le cœur et tout se joue grâce à cette peur.
Les enfants sont déjà là, petits,  on n’a plus d’emploi, on n’a plus d’énergie,  on est seule face à sa peur, et face à l’autre. On a honte.
L’autre qui devient  de plus en plus exigeant, susceptible, en colère…de plus en plus loup…de plus en plus…monstre…

L’humiliation  devient quotidienne…La violence physique arrive alors…
Les scènes, les menaces, les injures, les cris, la destruction des choses…et les coups.

 

Mariage ou pas, le schéma reste le même. Mais mariage prononcé, partant en dérive, rajoute à la culpabilité.

Pourtant, c’est un contrat puissant pétri par des notions de devoirs et de respect.

 

 Il suffit d’écouter M. le Maire énoncer les articles du code civil…